Dans ce nouveau numéro de votre rubrique ‘’Echos des Bénéficiaires des Produits FNFI’’, votre journal Togo Matin vous conduit à Lomé pour mettre sous les feux de la rampe les témoignages de MOHAMED Zouléatou, bénéficiaire du Produit d’Accompagnement Spécial (PAS) du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI). Reportage…
Dans notre pays, plusieurs personnes avec des idées d’entrepreneuriat ont su saisir leurs chances en prenant à bras le corps toutes les initiatives mises en place par le Gouvernement pour assurer leur autonomisation. C’est bien l’exemple des innombrables bénéficiaires des différents produits du FNFI, qui depuis 2014 obtiennent des crédits, en fonction de leurs activités mais en aussi en fonction de leurs catégories socio professionnelles, ceci dans un seul but : démarrer ou consolider l’exercice de leurs activités génératrices de revenus.
Des microcrédits sans garantie ni épargne préalable, majorés d’un léger intérêt, les milliers de bénéficiaires des produits FNFI ont de quoi se réjouir. C’est le cas de notre interlocutrice du jour, MOHAMED Zouléatou, la quarantaine qui est heureuse aujourd’hui de faire partie des bénéficiaires du PAS FNFI.
En rappel, le PAS est un produit destiné uniquement aux bénéficiaires qui ont reçu et remboursé avec succès les produits ‘’Accès des Pauvres aux Services Financiers’’ (APSEF) et ‘’Accès des Agriculteurs aux Services Financiers’’ (AGRISEF), afin de les aider à passer à échelle l’exercice des activités qu’ils ont déjà entamé avec les microcrédits initiaux.
‘’ J’ai obtenu et remboursé avec succès les 4 cycles du crédit APSEF du FNFI, via PADES Microfinance, une Institution de Microfinance partenaire du FNFI depuis le début. Ces différents cycles de crédit m’ont permis de débuter cette petite activité de vente de produits de cuisine et divers, notamment les épices, les bouillons pour les sauces…Une fois que j’ai fini de rembourser en totalité le quatrième cycle de crédit, j’ai eu l’idée géniale de réorganiser mon activité en y ajoutant la vente des pâtes alimentaires et quelques produits en boites de conserves. Il me fallait dans cette optique trouver d’autres sources de financement, car mes bénéfices obtenus jusque-là ne pouvait pas me permettre de faire ce grand bond qualitatif. C’est ainsi que je suis retourné me renseigner auprès de mon agent de crédit pour voir quelle était la possibilité d’avoir un crédit pour me permettre de relever ce défi en question. Quelle ne fut pas ma grande surprise d’apprendre que justement pour permettre aux bénéficiaires en fin de cycle des produits APSEF et AGRISEF, le FNFI a mis en route depuis 2016 le Produit d’Accompagnement Spécial. Dieu faisant, j’étais éligible à ce crédit et j’en remplissais d’ailleurs les conditions. Je me suis alors précipité de remplir toutes les formalités qu’il était nécessaire et j’ai obtenu par la suite un premier cycle de 100.000 FCFA. Cette somme m’a permis d’acheter des cartons de spaghetti et des boites de tomate et de sardines que je suis venu ajouter à mon commerce initial. Et pour moi, c’est un sentiment de défi relevé, de réussite sociale, car en regardant mon parcours, ne commencer avec rien du tout et se retrouver progressivement au niveau où j’en suis aujourd’hui, je me dis qu’il faut avoir le courage et la détermination, bref l’envie de se réaliser pour pouvoir le faire.’’
Des témoignages comme celui de notre interlocutrice, nous en écoutons un peu partout dans le pays. Des initiatives, à l’instar du Fonds National de la Finance Inclusive visent justement encourager toutes les personnes qui veulent gagner le pari de leur devenir.
‘’A présent, je suis non seulement heureuse d’avoir pu relancer mon activité, mais aussi de pouvoir dégager des revenus qui me permettent de pouvoir prendre soin de ma petite famille. Je suis épanouie et financièrement autonome grâce au FNFI. C’est vraiment extraordinaire de voir que petit à petit mon rêve qui est celui de devenir une commerçante dont les activités évoluent bien commence à se réalise r. Comme conseils à mes sœurs et à toutes les autres personnes qui ont des idées de se prendre en charge mais qui manquent de moyens, je voudrais leur dire que le fait de contracter un microcrédit ne doit plus faire peur. Moi-même, avant je ressentais de la peur à l’idée de contracter un crédit, mais au fil du temps, j’ai finalement compris que nous avons nécessairement besoin de crédit pour pouvoir nous lancer dans les affaires. C’est important, une fois le crédit obtenu, il nous faut juste avoir le sens de responsabilité pour pouvoir bien faire ses activités et ainsi pouvoir honorer ses engagements vis-à-vis des remboursements.’’
L’histoire de Madame Zouléatou est un cas d’école qui fait tache d’huile, beaucoup de personnes qui veulent entreprendre dans le pays avec un léger appui financier devraient s’en inspirer.
KD