Echos des Bénéficiaires des Produits FNFI

Rencontre avec Madame Koudjikalo KOMOU, Bénéficiaire des deux premiers cycles de crédit APSEF du FNFI.

Dans ce nouveau numéro de votre rubrique hebdomadaire ‘’Echos des Bénéficiaires des Produits FNFI’’, nous vous conduisons à Farendé, dans la préfecture de la Binah pour mettre sous les feux de la rampe les témoignages de Madame Koudjikalo KOMOU, Bénéficiaire des deux premiers cycles de crédit APSEF (Accès des Pauvres aux Services Financiers). Grace à ce crédit, notre interlocutrice, plus de la quarantaine, peut aujourd’hui mesurer tout l’impact de ce produit générique du FNFI sur son vécu quotidien. Reportage…

C’est jour de marché à Farendé, village de la préfecture de la Binah. Dans ce village de plusieurs milliers d’âmes, vivent concentrés des commerçantes, des agriculteurs, des artisans, des personnes qui exercent des petits métiers pour pouvoir subvenir à leur besoin quotidien. Parmi eux, beaucoup sont insérés dans la dynamique de l’inclusion financière impulsée par le Gouvernement togolais grâce aux différents produits du FNFI.

Koudjikalo KOMOU peut aujourd’hui se réjouir d’être parmi les heureux bénéficiaires du Produit APSEF. Un crédit qui lui a permis de pouvoir se lancer dans l’exercice du métier de ses rêves, celui de la commercialisation du fromage traditionnel et des boules d’akassan (akpan).

‘’ Comme vous le savez, dans notre monde actuel, il faut exercer une petite activité génératrice de revenus pour pouvoir se prendre en charge et assumer les charges de sa petite famille. M’inscrivant dans cette dynamique, je me suis mis à la recherche de financement pour pouvoir débuter l’exercice d’une petite activité génératrice de revenus qui puisse me permettre de joindre les deux bouts. De sources d’informations en sources d’informations, je me suis rendu auprès d’une Institution de Microfinance partenaire du FNFI ici dans la région. Je leur ai expliqué mon intention de vouloir avoir accès au microcrédit pour pouvoir faire une petite activité. Ils m’ont posé une série de questions afin de mieux cerner tous les autres contours de l’activité que je souhaitais exercer. Une fois toutes les réponses données, l’agent de crédit ma fait remplir un formulaire d’informations générales et j’ai dans la foulée été programmée pour une formation.’’

Dans le fonctionnement du FNFI basé sur le principe du faire faire, la formation initiale est indispensable et obligatoire avant tout déblocage de crédit. Et c’est une formation en technique de création et de gestion de micro entreprise et en gestion de crédit assurée par les Prestataires de Services Techniques partenaires du FNFI.

‘’ Apres la formation qui était très intéressante et très enrichissante pour moi personnellement et également pour le groupe solidaire auquel j’appartiens, nous sommes repartis voir l’institution de Microfinance. J’ai obtenu une première tranche de crédit de 30.000 FCFA. Cette somme m’a permis très vite de pouvoir démarrer la fabrication et la commercialisation des boules d’akassan, communément appelé akpan. Et tous les jours, je viens ici au marché pour la commercialisation. Cela n’a pas été facile, au début. Mais avec le temps, j’ai su m’imposer et je réussi progressivement à fidéliser ma clientèle.’’.

Notre interlocutrice n’ignore pas que c’est un crédit qu’elle a reçu, et avant de pouvoir obtenir le second cycle de crédit, elle doit rembourser en totalité le premier cycle de crédit.

‘’ Je me suis organisée de telle manière qu’après chaque recette journalière, je dégage une petite marge que je range dans un petit écrin, et après chaque semaine c’est cette somme qui me permet de pouvoir faire face à mon remboursement hebdomadaire. C’est ainsi que me suis organisée et au bout des six premiers mois, je suis parvenu à rembourser en totalité mon premier crédit. Après le remboursement de ce crédit, j’ai aussitôt obtenu la seconde tranche de crédit, cette fois ci d’un montant de 40.000 FCFA. Cette somme m’a permis de débuter la fabrication et la commercialisation du fromage traditionnel très prisé par les habitants du village. J’en fais de la soupe et cela s’accompagne très bien avec les boules d’akpan.’’

Après les deux premiers cycles de crédit APSEF, Koudjikalo KOMOU mesure aujourd’hui l’impact du produit générique du FNFI sur son quotidien. Un crédit qui résume-t-elle, lui a permis de se lancer dans son activité génératrice de revenus.

‘’ Je me réjouis actuellement, car chaque jour qui passe, j’exerce librement mon activité, et à la fin de la journée je parviens à avoir quelques revenus qui me permettent de me prendre en charge. Cela évite de tendre la main tout le temps. Grace au FNFI, je peux actuellement me prendre en charge, notamment mes besoins les plus élémentaires. Je suis autonome et mieux insérée dans le tissu économique de mon pays.’’

KD