La Charité : Restaurant de bons plats africains à Sotouboua

Où manger des bons plats africains à Sotouboua et alentours ? Une bonne adresse : restaurant la charité. Fille d’agriculteurs, PANASSI Essozimna, la propriétaire du restaurant a commencé en 2015 avec le produit Accès des Pauvres aux Servies Financiers (ASPEF) du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI). Cette femme résiliente âgée de 46 ans, mariée et mère de trois enfants est donc à son propre compte et s’en sort très bien. Désireuse de moderniser « La Charité », elle a demandé et obtenu récemment 3 500 000 FCFA avec le produit phare Nkodédé, ce qui lui permettra de s’adapter à l’évolution du comportement de ses clients.

PANASSI Essozimna est titulaire d’un C.A.P. de sténodactylographie qui lui a permis d’occuper le poste de Secrétaire dactylographe dans une structure privée à Sokodé. Devenue femme mariée et mère, elle a dû abandonner son travail pour rejoindre son mari à Sotouboua. Mais, elle ne voulait pas se contenter d’assumer uniquement le rôle de ménagère.  « Au-delà de m’occuper des enfants, je voulais aussi jouer comme mon mari un rôle économique dans le ménage » confie-t-elle.

Elle finit par choisir un secteur où les femmes sont traditionnellement compétentes (préparation des aliments) et qui présente certains avantages non négligeables, comme ceux de nécessiter peu d’investissement (elles utilisent les équipements déjà disponibles dans leur cuisine), de leur permettre de concilier leurs travaux domestiques avec l’AGR et de nourrir à coût réduit leur famille. Elle raconte : « j’adore faire la cuisine. Surtout la pâte de maïs accompagnée de la sauce de sésame. J’ai réfléchi et j’ai décidé que je peux me lancer ».

C’est à la radio qu’elle entend parler du FNFI et de ses produits pour la première fois en 2014. Mais, elle hésite à faire le pas. « J’aurais pu être parmi les premières bénéficiaires. Mais je me disais que c’est encore de la politique. Finalement la femme d’un ami de mon mari m’a convaincu. Elle a pu démarrer une activité avec le FNFI ». Essozimna fait les démarches et obtient son premier crédit APSEF en juillet 2015. « J’ai acheté deux sacs de maïs et j’ai démarré. Et ce fut une réussite ».  Avec ses épargnes et les prêts successifs APSEF obtenus pour boucler le cycle du produit, elle réussit à construire un bâtiment modeste pour ses clients.

Un succès dû au fait que le secteur de la restauration africaine répond à une forte demande des populations urbaines. Il propose des aliments à la fois traditionnels à base de produits locaux. Essozimna sert aux populations de Sotouboua des aliments prêts à être consommés, au goût populaire et à des coûts acceptables. Au-delà du cout, sa cuisine n’est pas moins savoureuse. « Mes clients adorent ma sauce sésame avec des petits poissons et de la moutarde. Mais je vends aussi les autres sauces » annonce-t-elle. Si vous êtes de passage à Sotouboua, laissez-vous tenter par la cuisine de cette dame très surprenante, qui ne vous décevra jamais.

Malgré son succès, Essozimna veut moderniser son restaurant et recruter du personnel. Pour atteindre son objectif, elle s’est rapprochée du FNFI pour avoir le produit Nkodédé. Elle raconte : « Vous savez, la clientèle d’aujourd’hui ne veut plus payer pour attendre des heures et se retrouver dans un cadre quelconque et bruyant. Avec Nkodédé, je vais pouvoir agrandir mon restaurant et penser à avoir du personnel », explique Essozimna. Et elle conclue par un conseil à l’endroit des femmes : « quand vous démarrez une activité, n’utilisez pas tout ce que vous épargnez pour des dépenses sociales (fêtes communautaires, mariage, décès, etc.). Il faut chercher à réinvestir cet argent ».

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