Depuis avril 2014, les populations vulnérables des cinq régions du pays ont désormais la possibilité d’accéder au microcrédit pour l’exercice de leurs activités génératrices de revenus grâce au Fonds National de la Finance Inclusive lancé en début d’année à Kara par le Président de la République. Le FNFI ainsi que son premier produit, ‘’Accès des Pauvres aux Services Financiers’’ traduisent la volonté des pouvoirs publics de notre pays d’assurer un minimum vital à tous ses fils et filles en garantissant du coup leur plein épanouissement et autonomisation.
De Cinkassé à Kodjoviakopé, de Soumdina haut à Naki Est en passant par toutes les préfectures de notre beau pays, le crédit APSEF du FNFI fait partie intégrante du quotidien de tous les togolais. Près de 300.000 personnes vulnérables ont vu leur quotidien transformé positivement grâce au microcrédit à eux octroyé par le FNFI par l’entremise des institutions de microfinance.
Oui, des institutions de microfinance qui ont compris aujourd’hui que tous les ménages qui en éprouvent le besoin peuvent et doivent avoir le microcrédit pour booster leurs activités. Des institutions qui partagent la vision du FNFI et qui sont résolument engagées à œuvrer inlassablement aux côtés du fonds pour relever le défi de l’inclusion financière dans notre pays.
Il est désormais clair, le Togo s’est engagé à mettre le cap sur l’inclusion financière totale de ses populations. Cet engagement a une fois encore été confirmé en Septembre dernier lors de la Semaine Nationale de Microfinance édition 2014 où les acteurs du secteur ont une fois encore traduit leur volonté commune de réduire considérablement le taux de pauvreté.
A l’instar de la BOAD et de la Banque Mondiale, le Togo peut se réjouir de bénéficier de l’appui technique et financier de nombre de partenaires dont le PNUD pour la mise en œuvre de cet ambitieux programme.
Jusque dans les années 2008 au Togo, on ne prête toujours qu’aux riches et aux personnes de conditions modestes, les plus vulnérables étant exclus des services financiers. L’Etat tente alors une incursion dans le secteur avec un concept de développement à la base afin de rapprocher notamment les services financiers des groupes les plus vulnérables, une première expérience qui ne parvient à toucher qu’une une infime partie des togolais. Aujourd’hui grâce au FNFI, l’Etat met les petits plats dans les grands.
L’impact positif du FNFI sur les ménages à faibles revenus ou à revenus intermédiaires est aujourd’hui salué par toute la population togolaise et même à l’international. C’est justement le cas du Fonds du Microcrédit Rural du Burundi qui est arrivé à Lomé en Août dernier pour s’inspirer des bonnes pratiques du FNFI.
En une année de mise en œuvre, le FNFI a réussi à démonter son caractère unificateur, sa détermination de sortir les plus vulnérables de la précarité et enfin son désir de voir tous les togolais s’épanouir autour de leur bien-être.
‘’Je me nomme Naka Tchalla. Je suis retranchée ici à Yadé Bohou, une dizaine de km au nord de Kara. La vente de boisson locale Thouck est mon activité quotidienne. Dans le passé, c’était très pénible pour moi car je devais acheter du mil à crédit pour pouvoir préparer la boisson locale. Et après la vente, quand je rembourse mes crédits, je n’ai plus rien comme épargne personnelle. Depuis Mai dernier où j’ai eu droit à 30.000 FCFA comme crédit APSEF, j’achète désormais le mil en quantité suffisante. Mon commerce évolue mieux et j’avoue que quotidiennement je rentabilise mon activité.’’ C’est le témoignage de Dame Naka rencontrée autour de son activité de vente de boisson locale Tchouck dans les hauteurs de la Kozah.
Plusieurs togolais et togolaises veulent commencer comme dame Naka, aujourd’hui, le Fonds National de la Finance Inclusive leur en donne l’opportunité…
Kevin Dassa.