Une amazone aux commandes…

Nous sommes à Lomé, la capitale togolaise. Le marché d’agoè assiyéyé est considéré aujourd’hui comme un grand carrefour commercial de la capitale togolaise, et pour cause toutes sortes d’activités commerciales s’y exercent. Parmi les milliers des bénéficiaires qui y trouvent leur compte chaque jour, des bénéficiaires des produits FNFI qui malgré la crise sanitaire liée Covid 19 ont continué de vaquer à leurs occupations dans le strict respect des mesures barrières.

Ce jour-là, en début de matinée, pas grande affluence au marché assiyéyé. Nous y entrons-nous aussi après avoir observé les mesures barrières. Celle que nous allons rencontrer se surnomme elle-même la combattante, comme pour dire qu’elle a tenu jusqu’au bout…

Une amazone aux commandes…

Son rêve a toujours été de devenir une commerçante de renom, et pour cause elle nourrissait un petit faible pour les produits de beauté depuis son enfance. Alors qu’elle a la quarantaine, Azouma Essi jeannette ne mettra pas longtemps pour réaliser son rêve, car le FNFI lui aura permis de lancer ses activités sur le terrain.

‘’ Je vous remercie d’avoir bien voulu nous donner la parole pour que nous femmes ayant bénéficié des produits FNFI et qui sommes dans le marché d’assiyéyé puissent témoigner aujourd’hui de l’impact de ces produits sur notre quotidien. Mon histoire avec le FNFI remonte à plus de deux ans. Présentement j’ai déjà bénéficié des 4 cycles du produit APSEF que j’ai déjà très bien remboursé, et actuellement je viens d’obtenir le Produit d’Accompagnement Spécial qui sanctionne mon passage du crédit APSEF à un crédit plus grand. J’ai cette fois ci obtenu un crédit de 100.000 FCFA. Et comme vous pouvez le constater j’ai grandement diversifié mon activité actuellement. Je vends des produits cosmétiques, produits de beauté, des sacs de sortie, des sacs de voyage…’’

Jeannette a pris très tôt conscience de ses potentialités de commerçante et a su saisir sa chance avec le FNFI, aujourd’hui elle renforce quotidiennement son activité grâce à sa capacité nouvelle de se prendre en charge elle-même et de subvenir aux besoins de sa famille.

‘’ Les débuts de toute activité ne sont pas faciles, car il faut faire tout pour offrir de bonnes prestations à sa clientèle avant de la fidéliser. Je ne suis pas la seule qui vend des produits cosmétiques ici au marché. Nous sommes plusieurs…Donc moi j’ai mis en place une petite stratégie pour attirer ma clientèle de plus en plus nombreuse. Je suis très accueillante, très souriante, j’aborde toutes mes clientes avec sourire et je les rassure quant à l’authenticité des produits que je mets à la disposition de mes clientes. C’est de cette manière que je suis parvenu année après année à me construire une renommée dans ce marché où la concurrence est très rude. Sans mentir, j’arrive à tirer mon épingle du jeu, quotidiennement je peux vendre jusqu’à 20.000FCFA, tout dépend de l’affluence et de l’engouement des clientes. Il y a des périodes de fortes ventes et des périodes de faibles ventes comme c’est le cas actuellement à cause du Covid 19. Mais en tout état de cause, le FNFI a renforcé mon autonomie et je suis une véritable amazone aux commandes du bien-être de ma famille’’, poursuit Jeanne avec large sourire avec la conviction d’être elle aussi un acteur du développement de son milieu.

Rembourser pour avoir encore plus…

Notre interlocutrice ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, et pour cause elle a de très grandes ambitions pour la pérennité de son commerce. Jeanne a à l’esprit que l’       argent qu’elle a reçu n’est pas un don mais un crédit qu’elle devra rembourser au bout d’un certain temps, et pour cela elle s’organise d’une manière intelligente.

‘’ Evidemment je suis consciente que je dois rembourser ce crédit au bout de quelques mois. Je me suis organisée de sorte que je dégage une somme chaque semaine que je dédie entièrement au remboursement du crédit que j’ai reçu. Je compte une fois le remboursement terminé, faire la demande pour obtenir le produit Nkodédé (Crédit d’un montant maximum de 5.000.000 FCFA). Si j’arrive à obtenir ce crédit je passerai de détaillant à grossiste des produits cosmétiques. C’est véritablement mon rêve, je reste persuadée qu’on peut commencer petit et finir grand. Le FNFI m’a vraiment sorti de la précarité…’’