Une journée avec Abra DOMETOO, bénéficiaire du Produit ‘’Accès des Pauvres aux Services Financiers’’ (APSEF)

Dans ce nouveau numéro de votre rubrique ‘’Echos des Bénéficiaires des Produits FNFI’’, votre Journal Togo Matin vous conduit à Notsé, dans la Préfecture de Haho pour partager avec vous les témoignages de Madame Abra Dometoo, bénéficiaire du Produit ‘’Accès des Pauvres aux Services Financiers’’ (APSEF). Grâce à ce crédit, notre interlocutrice a pu réussir à gagner le pari de son devenir grâce à la préparation et à la commercialisation de pate de mais fermentée (kom).

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Région des plateaux, Préfecture de Haho, environ 130 km au nord de Lomé. En parcourant cette préfecture peuplée majoritairement d’Ewé, c’est avec un sentiment de satisfaction que l’on aperçoit des vaillantes femmes et hommes qui vaquent librement à leurs occupations. Des petites activités génératrices de revenus qui leur permettent sans doutes de pouvoir joindre les deux bouts. Ici dans cette localité, se concentrent comme dans les autres préfectures d’ailleurs, assez de bénéficiaires des Produits du Fonds National de la Finance Inclusive. Des microcrédits sans garantie matérielle ni financière, mais qui selon les nombreux témoignages reçus ont permis à plusieurs milliers de bénéficiaires de pouvoir se prendre en charge en assumant leurs besoins vitaux les plus élémentaires.

‘’ Je vis ici à Notsé depuis plus d’une dizaine d’années. Sans diplômes et sans formation initiale, vous comprenez aisément que je n’avais pas d’activités fixes. Au quotidien, je me portais volontaire pour aider toutes les personnes qui désiraient de l’aide pour pouvoir réaliser leurs petites taches domestiques ou activités commerciales. Comme vous pouvez-vous l’imaginer, les revenus que je tirais de ces activités ponctuelles ne pouvaient pas me permettre de réaliser quelque chose de grand. Après moult réflexions, il me fallait donc pouvoir personnellement débuter l’exercice d’une activité qui pouvait me permettre de générer des revenus et pouvoir me prendre en charge. J’avais alors besoin d’un léger coup de pouce financier, il me fallait donc obtenir un microcrédit. De discussions en discussions avec les camarades dans le quartier, j’ai été informée que le Fonds National de la Finance Inclusive mettait en service plusieurs gammes de produits financiers pour aider des personnes comme moi qui sont dans le besoin. Sans hésiter, je me suis rendu auprès de SPEC OIC, une Institution de Microfinance partenaire du FNFI. Une fois au niveau de l’Institution de Microfinance, j’ai été très bien renseignée sur toutes les opportunités qu’offre le FNFI aux personnes dans le besoin comme moi. Après le passage en revue de tous les produits du Fonds, je me suis rendu compte que le Produit le plus approprié pour moi était le Produit Accès des Pauvres aux Services Financiers (APSEF). Je n’attendais pas mieux que ça.’’

Le tout premier produit du Fonds, le Produit générique APSEF, est un produit de 30.000 FCFA pour le premier cycle, 40.000 pour le second et 50.000 F CFA pour chacun des deux derniers cycles. Un produit générique sans garantie matérielle ni financière, mais qui aujourd’hui a permis à des milliers de bénéficiaires répartis sur l’ensemble du territoire national de pouvoir démarrer ou consolider une activité génératrice de revenus.

‘’ Apres que j’ai pris connaissance des conditions d’accès au Produit APSEF, l’Institution de Microfinance m’a mis en relation avec un Prestataire de Services Techniques qui a alors renforcé nos capacités en techniques de création et de gestion de microentreprise, mais aussi et surtout en gestion de crédit. Nous nous sommes outillés sur les techniques qui nous permettraient de pouvoir librement exercer nos AGR, dégager des bénéfices et pouvoir rembourser le crédit dans les délais.’’

Cette formation initiale de trois jours bouclée, notre interlocutrice se voit octroyer son premier sésame de 30.000 F CFA.

‘’ J’ai obtenu pour commencer, une première tranche de crédit d’un montant de 30.000 FCFA. Et comme j’avais déjà en tête la préparation et la commercialisation de la pâte fermentée de mais, cette somme m’a permis de pouvoir acheter un sac de maïs, un panier de tomate ainsi qu’un carton de poisson pour pouvoir commencer mon activité. Et comme vous le voyez, depuis des mois déjà, je suis à mon propre compte. Tous les jours, de lundi à samedi, je prépare et je commercialise ici la pâte de mais fermentée, communément appelé Kom, bien prisée par non seulement les autochtones, mais aussi les étrangers.’’

Depuis le début de son commerce, Abra Dometoo peut désormais mesurer toute la portée du crédit qu’elle à reçu, l’impact direct induit par le Produit APSEF sur sa vie est désormais quantifiable.

‘’ Avec les revenus que je dégage désormais de la vente de Kom, je parviens à me prendre en charge. Je contribue également aux cotés de mon époux à prendre en charge les besoins de nos deux enfants ainsi que de leur éducation. C’est toujours mieux de savoir que deux personnes se partagent les frais de la maison, plutôt que de laisser une seule personne en assumer. Je suis déjà à la fin du remboursement en intégralité de mon premier cycle de crédit.’’

KD