ATTOKOU ARIRATOU, HISTOIRE PASSIONNANTE D’UNE FEMME RESILIENTE

Attokou Ariratou, est revendeuse de céréales et de tubercules à Adjégré. En effet, après 6 ans en Arabie Saoudite, elle rentre au pays, relance l’activité de sa mère et entame une restructuration qui porte ses fruits :  le chiffre d’affaires et le bénéfice net par mois tutoient respectivement 2 millions et 300 mille FCFA. Mais, elle espère faire mieux grâce à ses compétences et surtout au nouveau produit Nkodédé du FNFI. Retour sur l’histoire de dame Attokou Ariratou, un exemple de la réussite de l’inclusion financière au Togo

PARCOURS

Après avoir fait ses études à Lomé, où elle a pu obtenir le BEPC, Attokou Ariratou décide de tenter une aventure en Arabie Saoudite, pays dans lequel elle passe 6 ans.  S’estimant victime de sérieux abus des droits humains qui dans certains cas s’apparentent à de l’esclavage, elle quitte l’Arabie Saoudite et rentre au Togo en 2009.  « Au lieu de continuer à subir ces injustices, j’ai décidé de revenir pour refaire ma vie dans mon pays. Mais je vous avoue que je ne savais pas comment m’en sortir ici », affirme-t-elle. Dès qu’elle rentre, elle se marie presque par obligation sociale et religieuse. « Pour les parents, c’était la première chose à faire », révèle-t-elle.

Devenue mère au foyer, elle se contentait de contribuer activement à la réussite de la ferme d’élevage de son époux. Mais le rêve de dame Attokou Ariratou, c’est d’être une femme entreprenante et indépendante.  « Comme ma mère était en train de laisser son activité pour se reposer, je me suis dit que je dois me lancer, surtout qu’elle a déjà une clientèle. Mais je n’avais pas de ressources, donc ça a trainé ».

Finalement en 2015, faisant partie d’un groupement, Attokou Ariratou a pu bénéficier d’un crédit du FNFI. Elle raconte : « C’est par le groupement que j’ai découvert le FNFI et j’ai eu en fin 2015 un premier prêt de 30 000 FCFA ». Et elle complète « Avec les 30 mille j’ai acheté deux sacs de maïs. J’ai vendu en une semaine les deux sacs et j’ai fait bénéfice de 6 000 FCFA. J’étais très contente. Et ce n’était que le commencement d’une belle aventure ».

Avec ses économies et les crédits successifs FNFI obtenus, elle augmente rapidement sa capacité de stockage de céréales et de tubercules. Désormais, c’est des dizaines de sacs qu’elle possède. « J’ai eu 50 000 FCFA et 100 000 FCFA aussi. Ça m’a permis de reconquérir les clientes de ma mère. Mais aujourd’hui, j’ai aussi des clientes qui viennent directement de Lomé pour les achats »

Au Togo, les femmes sont des agents économiques très dynamiques, principaux leviers de l’économie domestique et du bien-être familial. Grace à l’inclusion financière, elles développent leurs AGR et entreprises. Comme Attokou Ariratou, les bénéficiaires FNFI sont des milliers à se lancer et parviennent à investir dans la capacité de stockage ou dans l’acquisition de nouveaux équipements.

La réussite de dame Attokou Ariratou nous prouve également que le fait d’accorder aux femmes l’accès direct aux services financiers conduit à l’augmentation du volume des investissements consacrés à la nutrition et à l’éducation, et au renforcement du capital humain, tout en permettant aux ménages de mieux résister aux chocs et aux incertitudes. Elle nous confie. « Ma plus grande joie, aujourd’hui c’est que je fais manger correctement et en quantité suffisante mes 4 enfants. Et ça je n’attends plus mon mari pour le faire. Même quand ils tombent malades, ils vont rapidement à l’hôpital ».

DEMARCHE STRATEGIQUE

Comme sa mère, Attokou Ariratou stocke puis revend céréales et tubercules. Elle raconte comment elle a repris en main la stratégie pour avoir de la clientèle : « Mon avis est que ma mère se dispersait un peu dans son activité et j’ai pensé qu’il fallait mieux se concentrer sur des produits phares. J’en ai déterminé 4 (maïs, igname, mils, soja) qui se vendaient très bien. Et ça a pris ». Toujours par souci d’efficacité, elle est en contact permanent avec sa clientèle de Lomé.

LES DEFIS

La principale difficulté dans l’histoire de dame Attokou Ariratou est l’accès au crédit. Avant 2015, elle était même prête à avoir un financement informel et payer pour cela un taux d’intérêt exorbitant, mais le préteur, un ami de la famille s’est désisté.

Grace au FNFI, elle a pu surmonter ce défi, et joue désormais un rôle majeur dans son foyer et dans sa communauté.

OBJECTIFS

Attokou Ariratou rêve surtout d’avoir un grand magasin de stockage et de disposer d’un moyen de transport pour satisfaire plus efficacement sa clientèle de Lomé. Pour y arriver, elle compte sur le FNFI. « J’ai entendu parler du produit Nkodédé. Je veux l’avoir. Ça va me permettre d’avoir enfin un magasin de stockage moderne et de grande capacité ». Et, elle conclue : « Finalement je ne regrette pas mon choix de rentrer au pays. Nous les femmes, nous pouvons réussir dans notre pays. Merci au FNFI »

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