Dans ce nouveau numéro de votre rubrique ‘’Echos des Bénéficiaires des Produits FNFI’’, Togo Matin, votre Journal vous conduit à Lomé, dans la Région Maritime pour mettre sous les feux de la rampe les témoignages de Madame KETO-GNASSIA Finè, Bénéficiaire du Produit APSEF du Fonds National de la Finance Inclusive. Reportage…
Lomé, quartier Bè-Kpota. Nous sommes Lundi, et comme c’est le cas pour tous les lundis du mois, la Mutuelle ASJD, une Institution de Microfinance Partenaire du FNFI dans la distribution des produits a rendez-vous avec plusieurs groupements bénéficiaires des différents crédits du Fonds. Objectif, les sensibiliser davantage à mieux exercer leurs activités génératrices de revenus, à cultiver l’épargne et à bien s’organiser pour pouvoir faire face au remboursement des crédits sans difficultés. Ce Lundi, c’est une séance de sensibilisation sur le remboursement des crédits FNFI qui est au menu des discussions. Après quelques conseils pratiques de l’agent en charge de la sensibilisation, parole est donnée aux femmes afin que chacune puisse partager ses témoignages, des cas d’école, mais aussi et surtout des inquiétudes afin de trouver des approches de solutions.
Dans cette foule compacte de bénéficiaires réels et potentiels des différents crédits du Fonds, nous décidons de nous approcher d’une bénéficiaire réelle, l’air sérieuse en suivant avec une attention presque religieuse les conseils de l’agent de crédit, Madame KETO-GNASSIA Finè a aujourd’hui plus de 60 ans. Sa vie se résume aux petites activités génératrices de revenus qu’elle exerce depuis tant d’années. Quand on lui pose la question de l’impact du crédit APSEF qu’elle a reçu, c’est avec spontanéité qu’elle répond.
‘’ Depuis ma jeunesse, j’ai exercé toutes sortes de petites activités. Vente de céréales, de légumes, de poissons séchés, de petits poissons… Je me suis épanoui avec cette batterie de petites activités réalisées. Mais comme vous savez ; je prends de l’âge et je n’ai plus assez de force et d’énergie pour faire une activité complexe. Après deux années de repos j’ai alors décidé de me reprendre en main en exerçant une petite activité ponctuelle. Je n’avais pas besoin de beaucoup d’argent, juste une petite somme qui puisse me permettre de démarrer. C’est ainsi que j’ai commencé à me renseigner auprès de mes voisines pour vois quelles pouvaient être les opportunités pour moi de pouvoir avoir accès au microcrédit pour pouvoir me lancer. De sources d’informations en sources d’informations, j’ai commencé à participer tous les lundis, ici à Bè, aux différentes séances de sensibilisations qu’organise la Mutuelle ASJD. Après plusieurs séances de renforcement de capacités, l’institution nous a recommandé de nous constituer en un groupe solidaire de 4 à 6 personnes. Chose que nous avons faite aussitôt. Nous avons encore fait quelques séances et nous avons obtenu une première tranche de crédit. Personnellement j’ai eu droit à une première tranche de 30.000 FCFA. J’avais alors en tête de vendre des bananes fumées. J’aimais bien cette activité, car vu mon âge et mon état de santé, je n’aurai pas à trop dépenser en énergie pour pouvoir réaliser cette activité.’’
La vocation du crédit APSEF est justement d’être un crédit générique à faible taux d’intérêt qui permet au bénéficiaire de pouvoir se lancer dans une petite activité génératrice de revenus, rentable, qui puisse lui permettre de rembourser à temps, mais aussi et surtout de générer des revenus pour pouvoir faire face à ses besoins de tous les jours.
‘’ Une fois le crédit obtenu, je me suis mise à l’œuvre. Devant ma maison, j’avais déjà une baraque. Il me fallait simplement acheter quelques régimes de bananes plantins et le tour est joué. Trois jours seulement après l’obtention du crédit, mon activité était déjà opérationnelle. Tôt le matin déjà à 9 heures, je commence mon activité, et je peux vous assurer qu’en moyenne par jour, je vends presque 3 régimes de bananes plantins frites. Je m’en sors plutôt bien et chaque jour et je mets de côté une petite somme. A la fin de la semaine, je compile et cela me permets de payer ma redevance hebdomadaire. De cette manière, je suis sûr d’être en règles avec les histoires de de remboursement.’’
Aujourd’hui notre interlocutrice mesure toute l’importance du microcrédit dans le vécu quotidien des personnes à faible revenus, pour elle c’est un sentiment de satisfaction d’être dans la chaine de l’inclusion financière.
‘’ Je suis très heureuse et je ne peux que remercier le FNFI pour s’être totalement engagé à soutenir les hommes et femmes pauvres à faibles revenus qui veulent entreprendre une activité génératrice de revenus.’’
KD