Dans ce nouveau numéro de votre rubrique ‘’Echos des Bénéficiaires des Produits FNFI’’, votre Journal Togo Matin vous conduit à Lomé, dans la Région Maritime pour partager avec vous les témoignages de Madame SEKPLA Abla, bénéficiaire du Produit ‘’Accès des Jeunes aux Services Financiers’’ (AJSEF) du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI). Reportage…
Lomé, quartier Togo 2000, sur la nouvelle voie principale qui mène à l’Aéroport International Gnassingbé Eyadema de Lomé, nous nous rendons dans un atelier de couture pour y rencontrer la patronne des lieux. Très jeune, moins de la trentaine, SEKPLA Abla, fait partie des jeunes artisans qui ont très tôt mis les chances de leurs côtés afin de bien entreprendre dans la vie. Un atelier assez simple, avec une machine à coudre et une machine à surfiler, Abla s’emploie depuis bientôt trois ans à accomplir avec joie et bonne humeur les taches que lui confient ses clientes.
‘’ Depuis toujours, j’ai toujours rêvé d’apprendre le métier de couture. J’aime bien ce métier, dessiner des modèles et donner corps à des tissus ou à des pagnes afin qu’ils reflètent les désirs de mes clientes, pour moi c’est quelque chose de très sensationnel. J’ai donc appris le métier chez une professionnelle ici à Lomé pendant trois bonnes années. Apres l’obtention de mon diplôme, il me fallait nécessairement ouvrir un atelier afin de pouvoir y mener tranquillement mes activités. J’avais donc besoin d’un appui financier’’.
Des microcrédits que le FNFI à travers ses 26 Prestataires de Services Financiers (Institutions de Microfinance) octroie aux personnes qui en font la demande dans l’optique de les aider à démarrer ou consolider l’exercice d’une petite activité génératrice de revenus, notre interlocutrice a trouvé le créneau idéal pour se lancer dans son business. Sans hésiter et sans perdre le temps, elle se rend auprès d’une Institution de Microfinance partenaire pour se renseigner davantage sur les différents produits qu’offre le FNFI.
‘’ Je me suis rendu auprès de ECHOPPE Togo car c’est une institution dont j’entends beaucoup parler dans le partenariat avec le FNFI et bon nombre de groupements de femmes disent du bien de cette institution. Une fois arrivé, j’ai été renseigné sur les différentes possibilités que j’avais d’obtenir un microcrédit. Quand je leur ai dit que j’étais couturière et que j’avais besoin d’un coup de main pour pouvoir ouvrir mon atelier, ils m’ont tout de suite indiqué que le crédit AJSEF est le crédit qui est dédié aux artisans. Il me revenait alors pour pouvoir avoir ce microcrédit de me constituer en groupe solidaires avec d’autres personnes dans le besoin, des personnes que je connais très bien et dont les capacités de remboursements des crédits sont avérées. Fort heureusement dans mon quartier, je connaissais beaucoup de mes camarades qui étaient dans le même cas que moi et en attente d’obtenir un microcrédit pour aller de l’avant. C’est donc naturellement que mes amies et moi nous nous sommes constituées en groupe solidaire et nous sommes repartis voir ECHOPPE TOGO. Cette dernière nous a ensuite mis en relation avec un Prestataire de Service Technique qui a renforcé nos capacités en gestion de crédit. La formation à durer trois jours et a été très bénéfique pour nous.’’
Après avoir franchi avec succès toutes les étapes pré-déblocage de crédit, notre interlocutrice est plus que sûr désormais que le microcrédit AJSEF lui permettra de prendre son destin en main avec l’ouverture de son atelier de couture. Un atelier qu’elle a rêvé pendant des années d’ouvrir afin de mettre son savoir-faire et talent en œuvre.
‘’ Je n’ai pas beaucoup patienté avant d’obtenir la première tranche de crédit AJSEF. J’ai obtenu auprès de ECHOPPE Togo la somme de 300.000 FCFA. Avec cette somme, je me suis doté de ce petit kiosque et j’ai acheté deux machines, dont l’une à coudre et l’autre à surfiler. Le reste des ressources m’a permis d’acheter une petite table. Je me suis alors mis très vite au travail et j’ai commencé à recevoir quelques clientes, vu que je suis dans un quartier bien populaire et animé. Comme vous pouvez le constater aujourd’hui je m’en sors très bien avec mes clientes que je fidélise progressivement. Je me suis bien organisée également pour le remboursement. A chaque recette que j’enregistre, je dégage une petite marge que je mets de côté pour pouvoir honorer mes engagements vis-à-vis du remboursements le moment venu. Je suis pratiquement à la fin du remboursement du premier cycle de crédit et je compte aussitôt faire la demande pour pouvoir bénéficier du second cycle. Ce dernier me servira à agrandir un tout petit peu mon atelier.’’
KD