La contribution des femmes à l’entretien et au bien-être de la famille est on le sait, essentielle à la survie non seulement des familles, mais aussi des communautés et des nations. On ne saurait ignorer l’apport des femmes. Même la femme âgée, contribue dans des proportions significatives, à l’économie et à l’acquisition des biens dans la famille, par toutes les activités domestiques et économiques qu’elle accomplit. C’est le cas de Gniou Botcholi Egom, revendeuse de pagnes et des trousseaux de bébé à Kara. Cette mère de 7 enfants fait « marcher » le ménage avec son commerce qu’elle a financé avec les produits APSEF et Nkodédé du FNFI. Retour sur son histoire
Fille de petits exploitants agricoles, Gniou Botcholi Egom a passé son enfance et son adolescence dans la précarité. Grace à son courage et à sa témérité, elle est titulaire d’un Certificat d’Aptitude Professionnelle. Mais la vulnérabilité de ses géniteurs a contraint cette femme résiliente à se marier tôt. Devenue mère, elle a ressenti le besoin d’être économiquement active pour aider son mari. N’ayant ni accès à la terre comme ses parents, ni au financement, elle doit surmonter de nombreux obstacles pour démarrer une activité et gagner sa vie. Son idée, c’est de devenir commerçante. Elle réussit à épargner 30 000 FCFA, obtient 10 000 FCFA de la part de sa maman et se lance dans la revente des céréales. « C’était juste un petit commerce pour au moins être capable de donner argent de poche à mes enfants et de faire la cuisine sans forcément attendre mon mari », explique –t-elle.
Bien que cette activité ne soit consacrée qu’à régler de petits besoins dans le ménage, elle a permis à Gniou Botcholi Egom de retrouver confiance en elle et de s’affirmer dans sa communauté. Comme de nombreuses femmes Togolaises en couple, elle réussit avec cette activité à assurer l’entretien et l’éducation des enfants. En 2013, elle décide de laisser la revente des céréales et de démarrer la revente de pagnes à petits prix. Et ce fut une réussite. Rapidement, elle décide de chercher du fonds pour agrandir cette activité et surtout compléter avec la revente des trousseaux de bébé. « J’adore les enfants. Voilà pourquoi vendre des trousseaux de bébé faisait partie mes rêves » révèle-t-elle.
Après trois ans de vaines tentatives de trouver une source de financement, en 2016, elle s’est vue octroyer un prêt 30 000 FCFA avec le produit Accès des Pauvres aux Services Financiers APSEF du FNFI. Ces fonds lui ont permis d’acheter des robes pour bébé. « Je voulais me lancer dans les trousseaux de bébé. Avec le premier prêt du produit APSEF, je me suis contentée de robes pour les fillettes. Avec mes épargnes, et les prêts successifs obtenus, j’ai réalisé mon rêve. Aujourd’hui si on parle des revendeuses des trousseaux de bébé à Kara, on doit penser à moi. C’est une fierté. Je remercie le FNFI »
Son activité est florissante. Aujourd’hui son chiffre d’affaires tourne autour de 600 000 FCFA par mois. Mieux, elle a recruté une employée. Récemment, elle a obtenu un prêt de 3 000 000 FCFA avec le produit Nkodédé. ” Le produit Nkodédé m’a permis d’acheter des pagnes pour la revente et surtout de diversifier mes articles de trousseaux de bébé. Aujourd’hui je me considère comme une entrepreneure à part entière “, affirme-t-elle. En offrant des emplois tant recherchés et en donnant la preuve de leur volonté de réussir, des femmes bénéficiaires des produits FNFI comme Gniou Botcholi Egom sont devenues un moteur de changement au Togo.
Améliorer la capacité des femmes à se procurer des revenus est un pas essentiel dans l’amélioration de la condition féminine. L’autonomie et la confiance en soi vont de pair avec la démarginalisation…