Vendredi 17 mai 2019, Echos des bénéficiaires des produits du FNFI dépose ses valises à Dapaong, région des savanes, pour partager avec vous les témoignages d’un des milliers de bénéficiaires des produits du Fonds National de la Finance Inclusive. Avec le premier cycle de crédit AGRISEF ; Monsieur TONGUE Kokou, la quarantaine, exerce actuellement le maraîchage, activité qui selon lui permet d’être très heureux et de gagner le pari de son devenir. Reportage…
C’est dans un village situé à une dizaine de km au nord de Dapaong, que depuis bientôt deux ans, Kokou TONGUE, la quarantaine d’âge se rend tous les matins dans sa superficie d’un hectare pour s’adonner à son activité préférée, le maraîchage. Pour lui, remuer la terre à longueur de journée, y introduire des graines ou des petits plants et progressivement voir sa semence se transformer en produits comestibles, cela relève quelque peu du divin. Et pour lui, cette activité est source de bonheur. Mais, confie-t-il, tout ceci n’était pas possible sans le coup de pouce que lui a donné le FNFI, à travers COOPEC SIFA, une institution de microfinance partenaire dans la région.
‘’ J’avais déjà la petite terre cultivable que m’a légué mes parents. Mais pour exploiter convenablement cette parcelle et s’attendre à de bonnes productions à terme, il me fallait un repère financier pour pouvoir acheter des semences ou des petits plants que je devais mettre en terre. C’est donc comme ça que j’ai été amené à me rendre à COOPEC SIFA ici à Dapaong pour leur expliquer ma situation. Les échanges entre moi et les agents de crédit ont été très fructueux et j’ai été informé de l’existence notamment du produit AGRISEF du FNFI qui justement pouvait me permettre de me lancer dans mon activité de maraîchage. Et justement le FNFI m’a permis grâce à son produit agricole d’avoir une première tranche de crédit d’un montant de 100.000 FCFA qui m’a aussitôt permis de débuter mon activité. Actuellement, je cultive des carottes, des choux, du piment vert, des aubergines…Je dois avouer que mes productions sont très bonnes, vu que je me donne à fond dans l’exercice de mon activité. Le crédit AGRISEF a restauré la confiance que j’avais en moi de pouvoir me prendre en charge. Quand on a envie d’exercer une activité et que l’on manque de soutien financier pour pouvoir aller de l’avant, on est quelque peu déçu, démotivé. Mais quand vient le moment où un coup de pouce financier nous permet de prendre notre envol, notre bonheur et dignité se retrouvent restaurés’’.
Notre jeune agriculteur nous confie qu’il a assez de projets. A court terme, solder son premier crédit, obtenir le second crédit et diversifier son activité avec la culture de nouveaux produits. Son rêve, devenir dans sa localité un grand maraîcher qui pourrait servir d’exemple aux autres jeunes qui veulent exercer plus tard ce métier.
‘’Pas de rêve d’un ailleurs, c’est évident que l’on peut rester dans sa localité, exercer une activité de son choix et se prendre en charge convenablement’’, nous confie en guise de conclusion Kokou TONGUE, arrosoir à la main en train de donner des jets d’eau à ses jeunes plants.
KD