Mme Ankou BAWATE, 48 ans, peut aujourd’hui se réjouir de subvenir aux besoins de sa famille sans trop de difficultés, et ceci à la faveur des deux premiers cycles du crédit APSEF (Accès des Pauvres aux Services Financiers) du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) qu’elle a reçu. Véritable bouffée d’oxygène pour celle la qui pendant plus de quinze ans a eu pour seule source de revenus la vente de mais à Agoenyivé Cacavéli, dans la banlieue de Lomé.
Septembre 2015, à la faveur d’une belle journée de soleil, nous rencontrons Ankou BAWATE sur son étalage de céréales de mais et de soja qui en un an a connu une amélioration considérable, selon ses voisines du marché. Couturière à l’origine, Mme Bawaté se lance il y’a quelques années dans le commerce de céréales, histoire de pouvoir joindre les deux bouts. Mais elle n’aura pas les moyens nécessaire pour satisfaire la demande de ses clients, la plupart veulent du soja.
En janvier 2014, à la faveur du FNFI qui soutien les personnes vulnérables voulant exercer une AGR., et avec l’aide de son mari, au chômage depuis bientôt cinq ans, Djarietou monte son groupe solidaire, suit une formation en gestion de crédit et obtient un crédit d’une valeur de 30.000 auprès de la mutuelle ASJD, une institution de microfinance partenaire du FNFI. Cette somme lui permet d’acheter une quantité de soja qu’elle peut désormais revendre à ces clients.
‘’Je dégage des bénéfices importants car j’ai une bonne gestion de mon activité. Sur un sac de soja acheté à 22.000 je peux le revendre en détails pour un montant de 35.000F, ce qui fait en réalité un bénéfice net de 12.000 F par sac’’, nous dit-elle.
Véritable bouée de sauvetage pour Bawaté qui pendait de longues années éprouvait de nombreuses difficultés à entretenir son mari et son fils ainé, aujourd’hui âgé de trente ans. Mais Bawaté n’ignore pas qu’un microcrédit se rembourse à temps. Apres le remboursement dans le délai du premier crédit, elle obtient le second cycle de crédit, cette fois ci de 40.000. Avec cette somme, elle compte ajouter au soja qu’elle vend déjà, des graines d’arachides et de néré, histoire de rentabiliser davantage son commerce.
Elle partage volontiers des anecdotes avec nous en nous racontant son histoire. ‘’Personne n’est née pauvre et morte pauvre si elle est de bonne foi’’, comme pour nous rappeler que ‘’ la réussite est au bout de l’effort’’, citant un vieil adage de chez nous.
Mme Bawaté est visiblement heureuse de partager sa réussite à qui veut bien l’entendre. Plusieurs millions de togolais veulent commencer comme elle, le FNFI leur en donne l’opportunité au travers de ses différents produits financiers.
Kevin Dassa