Tchala Dahana, revendeuse d’oignons et d’épices dans le grand marché de Kara

À 41 ans, TCHALA Dahana est mariée et mère de 3 enfants à Kara. Des enfants qu’elle entretient grâce à la revente d’oignons et d’épices dans le grand marché. Une vocation tardive, mais bien ancrée chez cette femme qui ne s’est pas arrêtée au premier obstacle et cultive de belles ambitions. En effet, bénéficiaire du tout premier produit du FNFI ; le produit APSEF, avec lequel, elle démarre en 2017 la revente d’oignons, TCHALA Dahana a obtenu récemment un crédit de 4 millions FCFA avec le produit Nkodédé pour développer ses activités et devenir revendeuse grossiste d’oignons. Retour sur son histoire dans ce numéro de votre rubrique Echos des bénéficiaires.

TCHALA Dahana est née à Kara, ville située à environ 423 km au nord de Lomé. Dahana perd son père trop tôt. Aujourd’hui, elle a une vague idée de ce parent dont elle sait seulement qu’il était agriculteur. Dans son adolescence, sa tante lui propose de faire quelque chose : « Si tu ne fais rien, les gens vont se moquer de toi, parce que tu seras obligée d’aller demander de l’argent à tout le monde pour tes besoins essentiels » lui aurait dit sa tante. Tchala Dahana bien qu’ayant longuement réfléchi n’avait pas trouvé ce qu’elle pouvait faire. Surtout qu’elle a arrêté ses études sans diplôme. « Je savais que trouver un emploi avec mon niveau d’instruction serait très difficile voire même impossible ». Le seul emploi éventuellement disponible était celui de domestique. Mais elle se souvenait de ses amies qui étaient passées par-là et avaient été traitées comme de véritables esclaves. Elle en parle d’ailleurs péniblement.

Elle est alors tentée par ce que fait sa tante : vendre des tomates. Mais n’avait pas le capital pour avoir une place dans le grand marché. Elle se promenait dans la ville pour vendre ses tomates. « Je rentrais à la maison en étant très fatiguée » nous confie-t-elle.

L’appât du gain

Malgré les difficultés, elle s’épanouit. Elle ne demande plus d’argent aux autres pour ses besoins et a pu épargner pour trouver une place au marché. Désormais, femme au foyer et mère, elle est surtout autonome.

Les gains allant croissant, les charges familiales aussi, Tchala Dahana se pose la question de savoir comment augmenter ses revenus. Elle décide alors en plus des tomates de se lancer dans la revente d’oignons. Mais, n’avait pas le fonds nécessaire pour démarrer. C’est en 2017, qu’elle découvre les produits FNFI et mène les démarches nécessaires pour avoir un crédit. Et ce sera le produit APSEF, Accès des Pauvres aux Services Financiers. Elle raconte : « C’est avec le premier crédit APSEF que j’ai pu acheter mon premier sac d’oignons pour revendre en détail. Et ça a marché ». Avec les prêts APSEF successifs et ses économies, elle finit par rajouter, la revente d’épices et de petits poissons. Malgré le succès, Tchala Dahana sait qu’elle pouvait encore aller plus loin. Au lieu de continuer à acheter des oignons chez des grossistes de Kara, elle veut commencer à voyager sur Agadez et Malanville pour s’approvisionner.  Le moment venu, elle se lance effectivement dans l’aventure. « Ça a été pour moi une étape décisive. J’ai non seulement pu maitriser tous les détails de ce commerce, mais j’ai aussi augmenté aussi mes bénéfices.

Enfin le succès avec Nkodédé

Elle eut la bonne idée de ne pas se contenter du marché de Kara. Tchala Dahana fournit depuis peu des sacs d’oignons à des détaillantes du marché de Lama. « On m’a parlé du produit Nkodédé. J’ai saisi l’opportunité et j’ai eu un crédit de 4 millions FCFA. Avec cet argent, je suis devenue revendeuse grossiste, notamment pour des revendeuses du marché de Lama », affirme-t-elle avec fierté. Et le résultat est très encourageant. « Les premiers sacs que j’ai achetés, je les ai vendus aux femmes de Lama en un temps record. Je vais repartir à Agadez dans les prochains jours ».  Et c’est dans un style élégant qu’elle se lance un défi : « Il y a un grand marché d’oignons. J’ai ma part dans ce marché et j’entends la prendre ». Pour réussir ce grand défi, elle compte encore sur le FNFI. Elle est convaincue qu’elle pourra rembourser le prêt de Nkodédé cycle 1 dans le bon délai pour avoir Nkodédé cycle 2. En effet, D’un montant maximum et inédit de 10 000 000 FCFA, N’Nkodédé cycle 2 est accordé aux bénéficiaires du premier cycle ayant honoré leurs engagements sans incidents.

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