Dans ce nouveau numéro de votre rubrique ‘’Echos des Bénéficiaires des Produits FNFI’’, nous décidons de vous faire passer une journée avec un des bénéficiaires du FNFI, notamment du Produit d’Accompagnement Spécial qui fait de la vente de sacs de friperie son activité génératrice de revenus. Reportage…
Installée dans un simple apatame de fortune dans le quartier Adakpamé, Ablavi TROUNOU, la cinquantaine a par le passé déjà bénéficié successivement des 4 cycles du crédit Accès des Pauvres aux Services Financiers (APSEF). Elle confie aujourd’hui s’être lancée dans une activité génératrice de revenus grâce à ce premier coup de pouce financier du FNFI, chose qu’elle pensait jusqu’ici impossible avant le lancement du Fonds, les Institutions de Microfinance classiques étaient de plus en plus réticentes à prêter aux ménages vulnérables. Ce premier coup de pouce financier permet à Dame Ablavi de débuter l’achat et la revente d’une dizaine de sacs de friperie. A l’époque, elle se promenait dans les quartiers environnants.
‘’ Le temps passait et je me rendais compte que je devais faire mieux si je voulais être indépendante et autonome. Comme vous le savez, quand on commence une activité et on se rend compte que l’activité fleurit, on espère d’autres sources de financements pour pouvoir explorer d’autres horizons. J’avais fini de rembourser en intégralité mes 4 cycles de APSEF et je me suis mise à chercher d’autres sources de financement additionnelles. J’ai alors commencer à aller aux informations pour trouver gain de cause’’.
Et justement dans le partenariat qui lie le FNFI à ses 26 Prestataires de Services Financiers dans la distribution des produits du FNFI, des séances d’information et de sensibilisation sont organisées ponctuellement pour permettre aux bénéficiaires réels et potentiels d’avoir des informations relatives au FNFI et aux produits en temps réel afin de pouvoir faire des choix optimales et faire des réajustements si besoin en était.
‘’ C’est justement au cours d’une séance d’information organisée à l’endroit des populations par PADES Microfinance que j’ai personnellement été informée de l’existence du Produit d’Accompagnement Spécial. Un Produit qui après les explications était bien adapté à mes besoins, notamment à mon activité. Nous nous sommes constituées en groupes solidaires et nous nous sommes pliées à toutes les exigences du PSF partenaire. Apres une riche formation technique et financière, nous voici désormais mieux aguéris pour obtenir le précieux sésame. Personnellement, j’ai obtenu un crédit de 100.000 FCFA qui m’a permis de pouvoir ériger cette petite baraque que vous voyez et d’acheter deux ballots de sacs de friperie. Ce sont ces deux ballots que j’expose actuellement, et comme vous le voyez, j’ai assez de sacs à proposer à ma clientèle de plus en plus nombreuse.’’
Un coup de pouce financier spécial qu’accorde le FNFI aux bénéficiaires fin de cycle de APSEF et AGRISEF, de quoi motiver ces derniers à bien faire usage des différents crédits reçus mais aussi et surtout à rembourser dans les délais.
‘’ Depuis que mon activité s’est agrandit, c’est un véritable soulagement, car je n’ai plus besoin de me déplacer dans les rues sous le chaud soleil pour vendre mes sacs. Je les expose ici dans ma baraque, et comme j’ai réussi progressivement à fidéliser ma clientèle, chacun vient faire ses affaires quand il en ressent le besoin. Mes sacs sont à la portée de tous. En fonction du modèle et du style, mes sacs coûtent entre 1500 et 5000 FCFA, de quoi attirer du monde tous les jours. Ma clientèle est constituée en majorité de jeunes élèves, étudiantes, jeunes femmes, Lomé étant devenue une ville à la mode, personne ne peut résister à la tentation. Et depuis lors, je vend en moyenne 5 sacs par jour, et je me dit que pour un début c’est une très bonne chose. Je parviens à dégager des bénéfices qui me permettent de soutenir mon époux dans la prise en charge des besoins de notre famille. Je ne perds pas également de vue le remboursement du crédit qui pour moi est un élément essentiel si je veux poursuivre ma croissance dans la paysage de l’inclusion financière.’’