Une journée avec AGAYI Ramatou Aminou, Bénéficiaire du Produit d’Accompagnement Spécial du FNFI

Dans ce nouveau numéro de votre rubrique ‘’Echos des Bénéficiaires des Produits FNFI’’, nous vous conduisons à Lomé pour mettre sous les feux de la rampe les témoignages de AGAYI Ramatou Aminou, Bénéficiaire du ‘’Produit d’Accompagnement Spécial (PAS) du FNFI. Retour sur le parcours de cette quarantenaire qui suscite admiration de toute sa localité. Reportage…

Lomé, Agoenyivé, précisément au coin dit ‘’Carrefour bleu’’, dans ce quartier populaire de la ville de Lomé, aux abords de la route qui mène au grand marché Assiyéyé, nous avons rendez-vous avec une des habitués du Fonds National de la Finance Inclusive. Après avoir obtenu successivement les quatre cycles du tout premier produit du Fonds, le produit générique ‘’Accès des Pauvres aux Services Financiers’’ (APSEF), AGAYI Ramatou Aminou est aujourd’hui bénéficiaire du Produit d’Accompagnement Spécial. Un produit mis en route depuis 2016 afin de permettre aux bénéficiaires fins de cycle du Produit APSEF et AGRISEF de pouvoir poursuivre leur maturité et devenir progressivement des clients réels des Institutions de Microfinance. Aujourd’hui, c’est avec un sentiment de satisfaction que notre interlocutrice nous raconte son parcours.

‘’ Pendant plus de deux ans, j’ai bénéficié successivement des quatre cycles du crédit APSEF. Grace à ces différents financements, j’ai débuté cette petite activité que vous voyez. Au début, j’ai commencé avec la vente des épices, du cube, des petits compléments alimentaires très utiles dans la cuisine africaine et que je pouvais écouler assez rapidement. Progressivement, j’y ai ajouté la vente de petits légumes séchés, la vente des arachides écrasé ainsi qu’un peu de sésame. Comme vous le savez, plus les activités semblent aller mieux, les clients deviennent de plus en plus exigeants et demandent d’autres services que vous ne pouvez pas du coup leur offrir. Evidemment, il se posait la nécessité de pouvoir diversifier mes activités, j’avais alors besoin de financement additionnel pour pouvoir passer à échelle.’’

Et c’est justement pour permettre aux bénéficiaires qui ont déjà fait leurs preuves dans l’usage rationnel des crédits APSEF et AGRISEF que le FNFI, depuis 2016 a mis en route le Produit d’Accompagnement Spécial. Un produit sans garantie matériel ni financière, comme c’est le cas pour tous les autres produits du Fonds, mais qui aujourd’hui selon les nombreux témoignages reçus changent des vies.

‘’ Je me suis alors rendu auprès de PADES Microfinance, une Institution de Microfinance partenaire du FNFI, auprès de laquelle j’avais déjà contracté les quatre cycles de crédit APSEF. J’ai alors exprimé ma préoccupation relative à un financement additionnel pour pouvoir renforcer l’exercice de mon activité génératrice de revenus. C’est justement la bà que j’ai été mis au courant de l’existence du PAS FNFI qui pouvait justement m’aider à aller de l’avant. Vu que j’étais déjà dans le circuit de l’inclusion financière, il n’a pas été très difficile pour moi de pouvoir bénéficier du crédit. Je me suis rapidement plié aux conditionnalités, et j’ai obtenu un crédit de 100.000 FCFA censé me permettre de diversifier mes activités. Et comme vous le voyez, avec ce crédit, j’ai pu acheter des cartons de spaghetti, de tomate, et autres petites bricoles souvent très prisées par mes clients. Et j’avoue que depuis cette diversification, je suis plus à l’aise. Je suis à même de pouvoir satisfaire toutes les exigences de mes clients, vu que je suis situé à un endroit stratégique. Pour moi, c’est une consécration. Commencer petite commerçante et s’agrandir de jour en jours, pour moi cela est une expérience très enrichissante que je souhaite à toutes les femmes de vivre. C’est à nous même de créer notre propre destin, il ne tient qu’à nous de devenir ce que nous voulons être, et pour cela nous devons nous donner les moyens, et toutes mes chances d’y arriver. On ne peut pas toujours tout attendre des autres, nous devons nous battre nous même pour bâtir le bonheur que nous désirons.’’

Mais Ramatou n’ignore pas qu’il s’agit d’un crédit qu’elle a reçu, et qu’elle devra le rembourser. Déjà, elle met tout en œuvre pour pouvoir honorer ses remboursements vis-à-vis du remboursement.

‘’Au cours de la formation pré déblocage de crédit, il nous a été bien signifié qu’il ne s’agit pas d’un cadeau, mais d’un crédit qui doit se rembourser au bout d’une période donnée. Pour moi, c’est très clair, plus je rembourse à temps mes crédits, mieux je donne la chance et des opportunités à d’autres de pouvoir en bénéficier. Personnellement, je n’éprouve aucune difficultés vis-à-vis des remboursements.’’

Des témoignages comme ceux de Ramatou, nous en entendons dans toutes les contrées du pays. Des témoignages qui nous confortent que les crédits FNFI ont un impact induit sur le développement à la base et confirment que le Togo est bel et bien engagé à maintenir le cap sur l’inclusion financière de ses populations.

KD