Elle est un modèle de sa communauté, elle parcourt de longues distances chaque matin pour venir vendre du bon foufou dans le marché d’Agou. Elle, c’est ATCHRA Ami, 35 ans. Elle est mariée et mère de trois enfants. Ami a reçu son premier crédit APSEF en 2016 auprès d’une IMF partenaire du FNFI. Très appliquée, elle se distingue de ses pairs, quitte à se hisser au-devant. Retour sur son parcours dans ce nouveau numéro de votre rubrique Échos des bénéficiaires
Elle vit dans une zone rurale très éloignée du grand marché Agou Gadzépé. Pourtant c’est à Agou Gadzépé, non loin du marché qu’elle vient vendre du bon foufou de l’aube au coucher du soleil, et souvent encore plus tard. Sans les femmes comme Ami, les communautés dans les zones rurales ne pourraient s’en sortir. Raison pour laquelle dans la plupart des mesures prises en faveur du développement au Togo, ces femmes sont désormais bien loties : autant que les hommes. En effet, le gouvernement a pris l’engagement de défendre leurs droits.
Cet engagement a été honoré sur plusieurs plans, et notamment celui de l’inclusion financière. Avec le FNFI, les femmes et leurs groupements vont de l’avant pour améliorer leurs moyens de subsistance ainsi que leur bien-être. Elles fondent des entreprises prospères et acquièrent de nouvelles compétences. C’est le cas de dame ATCHRA Ami, vendeuse d’igname pilée, accompagnée de sauce d’arachide ou de légumes : le mets préféré de nombre de Togolais. Les inconditionnels de ce repas dans l’Agou viennent manger chez Ami.
La génèse
Nous sommes en 2016, chez Ami, elle et son mari (menuisier) peinent à joindre les deux bouts du mois. C’est dans cette situation que le FNFI les trouve. En effet, une IMF partenaire du FNFI a organisé une séance de sensibilisation sur les produits FNFI, session à laquelle participe le couple. Mais, c’est Ami qui était intéressée. Très rapidement, elle fait les démarches nécessaires et obtient un premier crédit APSEF. C’est la joie. « Chez nous, avant que je ne sois mariée, mes parents vivaient aussi avec la vente de nourritures. Quand je me suis retrouvée en difficulté, j’ai pris rapidement la décision de m’y lancer également. Mais il me fallait du fond pour commencer. Ce n’était pas une partie de plaisir. J’ai beaucoup cherché. C’est pourquoi j’étais soulagée quand l’aventure avec le FNFI a commencé. » fait-elle savoir, d’un brin d’humour !
Depuis lors
Ami et son mari s’accordent à dire que changement il y a eu. Leurs trois enfants vont tous à l’école. S’assurer les besoins élémentaires pour la famille n’a plus été un souci. Un accroissement des revenus qui a induit des changements tant au niveau nutritionnel que des soins de santé. Le couple s’est déjà acheté un champ de culture, a rénové la toiture de la maison, etc. « Je suis fière. Si le FNFI n’avait pas croisé mon chemin, je ne serai pas à cette étape aujourd’hui », affirme-t-elle.
L’exemple de ATCHRA Ami est éloquent. D’un ton moralisateur, elle lance un appel à toutes les femmes à s’atteler au travail, de prendre les devants, de participer dans des activités de développement de leur localité, de s’affirmer. Elle affirme que quand une femme est active dans son foyer, il y a très peu de chance que son mari la trompe : du fait qu’elle contribue au bien-être de la famille. A celles qui jouent les princesses, elle leur souhaite bon vent !
Comme elle, les femmes bénéficiaires FNFI sont des agentes économiques à la fois résilientes et inventives, qui parviennent à soutenir la santé, l’éducation et la sécurité économique de leur famille. La réalisation de l’autonomisation économique des femmes et de l’égalité de genre demeure une priorité pour le gouvernement. Les politiques proactives et porteuses de transformation en cours seront renforcées et portées à l’échelle avec la nouvelle stratégie d’inclusion financière.