TABLIGBO, REGION MARITIME, – Au Togo, le palmier à huile a une importance particulière et ses produits dérivés, notamment l’huile de palme (extraite de la pulpe) et l’huile de palmiste (extraite de la graine), sont très prisés. La production de ces huiles a toujours été aux mains des femmes. Passionnée de l’agriculture et de l’artisanat alimentaire, c’est donc tout naturellement que KONDE Rose est devenue grâce au produit AGRISEF du FNFI, l’un des piliers de la production de l’huile de palme à Tabligbo. « Je suis fière de mener cette activité. Elle me permet non seulement de subvenir aux besoins de mes trois enfants, mais aussi de participer pleinement au développement économique et social de ma communauté », confie-t-elle. Selon Rose, avec l’avènement du FNFI, la vie des femmes connaît un grand changement. Allons à la rencontre de KONDE Rose dans ce nouveau numéro de votre rubrique Echos des Bénéficiaires.
KONDE Rose a toujours été passionnée par l’agriculture. Après avoir rejoint le foyer conjugal, son conjoint lui propose de vendre des fruits, notamment des oranges. Activité qu’elle mène pendant plusieurs années. « J’ai réussi à épargner de l’argent » raconte, toute souriante, la jeune femme qui finira par acheter un petit congélateur avec fabrique de glaçons. Rose combine ainsi deux activités génératrices de revenus : vendeuse de fruits et de glaçons. Mais elle connait la faillite due à une mauvaise gestion. La jeune dame va devoir repartir à zéro. « Je peux dire que c’est la période la plus difficile de ma vie. Mais j’avais de l’espoir. Je sais que je peux m’en sortir et surtout mieux faire », affirme-t-elle.
Disposant d’un lopin de terre agricole avec palmiers, Rose s’y consacre avec comme pour objectif de produire et vendre de l’huile de palme. Mais sans aucun financement, le début était compliqué. Finalement, grâce au produit ‘’Accès des Agriculteurs aux Services Financiers’’ (AGRISEF) du FNFI, elle a pu réaliser les investissements nécessaires en équipements qui ont non seulement permis de commencer et d’accroître la capacité de production, mais aussi de retrouver son autonomie financière. Elle raconte : « je ne savais pas que ça allait marcher rapidement comme ça. Aujourd’hui je n’arrive même pas à satisfaire la demande ».
Comme il fallait s’y attendre, c’est sa famille, notamment ses enfants qui bénéficient de cette autonomie retrouvée. En effet, aujourd’hui dans tous les foyers, la réussite scolaire des enfants constitue une épreuve décisive. L’inquiétude concernant l’avenir des enfants est même intense. Leur éducation représente un coût en temps et en argent supérieur à ce qu’il était il y a vingt ans. Et l’échec scolaire est généralement attribué par les enseignants à des difficultés d’origine familiale dont la mère porte la culpabilité. Aujourd’hui par ce qu’elle est autonome, Rose a la capacité de bien entretenir ses enfants. « Rien ne manque à mes enfants. Ni à l’école, ni à la maison. Ils ont aussi des répétiteurs à la maison. Je suis fière », s’exclame-t-elle.
Mais Rose a des ambitions. Elle désire surtout moderniser sa production pour plus de productivité et de rentabilité. Raison pour laquelle, elle considère Nkodédé comme une opportunité à saisir. « Si je peux avoir des équipements modernes, la pénibilité du travail serait réduite et l’intérêt de mes clients pour mon huile va s’accroitre. Voilà pourquoi je veux avoir Nkodédé ». Selon ses dires, elle pourrait faire le travail d’une semaine en un jour si elle a des machines. Une étape essentielle pour avoir le produit Nkodédé est la formalisation. Rose est à cette étape et pourra dans quelques semaines postuler pour avoir le produit Nkodédé.
Mieux encore, Rose voit désormais la vie en rose. Elle rêve d’être leader de la filière palmier à huile. Un rêve que le FNFI pourra peut-être aider à concrétiser. Depuis près de 8 ans, le Fonds ne cesse de se réinventer avec de nouveaux produits adaptés aux besoins des bénéficiaires.