Dans ce nouveau numéro de votre rubrique ‘’Echos des Bénéficiaires des Produits FNFI’’, nous vous conduisons à Lomé, dans la Région Maritime pour partager avec vous les témoignages de EGAH Afi, Bénéficiaire du Produit ‘’Accès des Jeunes aux Services Financiers’’ (AJSEF), un des produits du Fonds National de la Finance Inclusive.
Reportage…
Lomé, Apédokoé, en parcourant les artères de ce quartier de la capitale, nous allons à la rencontre d’une des innombrables bénéficiaires du Produit AJSEF du FNFI. En rappel, le produit AJSEF du FNFI est un produit destiné aux jeunes dont l’âge est compris entre 18 et 40 ans, diplômés sans emplois, artisans…désireux de se prendre en charge à travers l’auto emploi.
EGAH Afi, est une coiffeuse professionnelle. Son rêve depuis toujours, pouvoir après sa formation initiale en coiffure se doter d’un atelier où elle pourra exercer son activité dans le calme et la sérénité.
‘’ J’ai bouclé ma formation en coiffure et j’ai eu mon diplôme professionnel depuis 2015. Une fois à la maison, comme c’est logiquement le cas pour la majorité des filles en fin d’apprentissage, il me fallait m’installer à mon propre compte, ouvrir un atelier et m’équiper progressivement. Mais malheureusement, mes propres ressources que je détenais ne me permettaient même pas de pouvoir louer un petit local pour commencer. C’est alors que je me suis dit que je devais me rapprocher d’une Institution de Microfinance classique pour voir dans quelles conditions je pouvais être appuyé financierement. Je me suis donc rendu auprès de PADES MICROFINANCE pour voir dans quelles conditions je pouvais contracter un microcrédit. Une fois là-bas, ils m’ont renseigné davantage sur le produit AJSEF du FNFI, et je me suis dit que ce produit était très bien adapté à mes besoins. Les conseils que m’a donné l’agent de crédit étaient très simples : pouvoir me constituer en groupe solidaire avec d’autres personnes dans la même situation que moi, à conditions que ces personnes soient solvables, suivre une formation en création d’activités génératrices de revenus et en gestion de crédit avant l’obtention du crédit.’’
La situation de notre interlocutrice est semblable à celle de plusieurs autres dans le pays, qui après l’obtention de leurs diplômes de fin de formation se retrouvent confrontés à des difficultés financières pour pouvoir se mettre à leurs propres comptes. Et c’est justement pour favoriser l’accès aux financements à ce groupe de personnes vulnérables, que le FNFI à travers le mécanisme du faire – faire de ses 26 Prestataires de Services Financiers (PSF) leur vient en aide. Un processus très simplifié permettant au demandeur d’avoir le crédit pour assurer son épanouissement.
‘’ Fort heureusement, j’avais dans mon quartier, trois amies qui avaient bouclé également leur formation et qui éprouvaient les mêmes difficultés que moi pour pouvoir se mettre à leur propre compte. Nous nous sommes alors constituées en groupe solidaire de 4 personnes et nous sommes repartis voir PADES Microfinance. Après l’enregistrement et quelques conseils d’usage, nous avons été mis en relation avec un Prestataire de Services Techniques qui a renforcé nos compétences en gestion de crédit. La formation à durer trois jours, et après celle-ci nous sommes retourné vers notre Institution de Microfinance et le crédit s’est mis en place. Moi j’ai obtenu un crédit de 300.000 FCFA qui m’a permis de pouvoir aménager ce petit espace que vous voyez. Avec le reste je me suis équipé d’un séchoir et de quelques quantités de mèches. Et depuis lors, j’ai pris en main mon activité et j’utilise toutes les stratégies nécessaires pour pouvoir fidéliser ma clientèle. Je peux sans langue de bois vous affirmer que quotidiennement, je parviens à avoir des recettes qui me permettent d’aller de l’avant. Je suis heureuse et épanouis car à présent je mets à contribution les enseignements que j’ai reçu lors de ma formation professionnelle’’
Mais Afi n’ignore pas que pour pouvoir obtenir le second cycle du crédit AJSEF pour pouvoir consolider les activités de son salon de coiffure, qu’elle doit rembourser au bout de 1 an la totalité des 300.000 FCFA qu’elle a reçu majoré de 8 % comme taux d’intérêt. Les remboursements du crédit précédent étant une condition indispensable pour l’obtention du second cycle de crédit.
‘’ Lors de la formation, on nous a bien expliqué que nous devons rembourser à temps et en montant tous les crédits que nous obtenons. Ce faisant, nous restons longtemps dans la dynamique de l’inclusion financière. De mon côté, je me suis organisé de telle manière qu’au bout d’une semaine j’arrives à dégager des recettes que je mets de côté. Ces différentes ressources sont compilées à la fin du mois et me permettent d’honorer ma mensualité de remboursement auprès de mon Institution de Microfinance. Ce faisant, personnellement, je n’ai aucune difficulté depuis le début vis-à-vis des remboursements.’’
KD