DJIMADO Iréné, couturier grâce au produit AJSEF du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI).
Dans ce nouveau numéro de votre rubrique ‘’Echos des bénéficiaires des Produits FNFI’’, Togo Matin vous conduit dans la région maritime pour mettre sous les feux de la rampe les témoignages de DJIMADO Iréné, qui grâce au crédit AJSEF a pu ouvrir son atelier de couture. Aujourd’hui, c’est avec cœur joie qu’il partage ses expériences afin de susciter des vocations chez ses cadets. Reportage…
Lomé, quartier Atiegou, c’est ici dans cette périphérie de la capitale togolaise que DJIMADO Iréné, la trentaine, nanti d’un Certificat de Fin d’Apprentissage a mis en route son atelier de couture, grâce au crédit AJSEF du FNFI qu’il a obtenu. Aujourd’hui, non seulement son entreprise prospère, mais il a déjà deux apprentis qui travaillent avec lui à plein temps. Et pour celui qui a toujours rêvé de devenir un grand styliste et modéliste, c’est le début d’un grand challenge qui commence.
‘’ J’ai arrêté les études après mon BEPC, car je voulais déjà me mettre à mon propre compte car j’avais déjà dans le sang le buisines. Et depuis toujours, quand je vois sur les écrans de télévision, les défilés de mode qu’organisent les grands stylistes, je suis très impressionné et je me suis dit que moi aussi je pouvais faire comme eux. Il est clair que je voulais apprendre le métier de couture. Ainsi donc, j’ai pris des renseignements auprès de mes amis du quartier, et j’ai commencé à suivre une formation en haute couture auprès d’un styliste qui avait ouvert son atelier à Kégué. Trois ans après cette formation, nanti de mon CFA, il me fallait pouvoir me mettre à mon propre compte avec l’ouverture de mon propre atelier. Mais comme vous pouvez vous l’imaginer, pour pouvoir le réaliser, il me faut non seulement des sous pour bailler un local, mais aussi acheter des machines et tout le reste, mais aussi et surtout avoir un minimum de fonds de roulement. Et mes maigres économies ne pouvaient pas me permettre de réaliser tout ce grand chemin. Il me fallait donc avoir recours aux services financiers pour mettre en route mon activité’’.
Rapprocher les services financiers des personnes de bonne foi qui en font la demande, c’est justement l’essence du FNFI qui depuis 2014, et grâce au partenariat avec 26 Prestataires de Services Financiers dessert toutes les localités de notre pays. Un seul mot d’ordre, simplifier le processus d’octroi du crédit, mais surtout bien insister sur le remboursement à temps des crédits.
‘’ De recherches d’informations en recherches d’information, j’ai été mis au courant de l’existence du FNFI qui offrait justement l’occasion à la jeunesse de pouvoir avoir accès à un microcrédit pour démarrer leurs buisines. Je me suis alors rendu auprès de PADES Microfinance, une institution de Microfinance partenaire pour mieux me renseigner afin de voir dans quelles conditions je serai éligible au crédit AJSEF. Après toutes les informations reçues ce jour auprès de l’agent de crédit, il ne faisait plus l’ombre d’un doute que j’étais éligible au crédit AJSEF du FNFI. Très vite, je me constitue en groupe solidaire, une rapide formation en techniques de création d’entreprises et gestion de crédit puis j’obtiens un premier crédit de 300.000 FCFA. Cette somme me permettra alors de louer ce local, d’acheter une première machine et quelques kits d’outillage et je me suis mis très vite à l’œuvre. Il n’a pas été du tout difficile pour moi de trouver ma clientèle, car depuis l’époque de mon apprentissage, je faisais quelques prestations à des personnes, histoire d’arrondir les fins de mois. C’est donc tout naturellement, aujourd’hui que je me suis installé à mon propre compte, que ces personnes reviennent à moi pour des commandes de tenues en bonne et due forme.’’
Une première expérience que vit notre interlocuteur avec beaucoup de bonheur grâce au FNFI, aujourd’hui, il mesure toute la portée et tout l’impact du crédit AJSEF sur son activité.
‘’ Apres seulement un an d’activités, comme vous le voyez, j’ai pu acheter deux nouvelles machines pour renforcer davantage mon atelier. J’ai à mon actif deux apprentis à plein temps. Je dois avouer que les affaires marchent, car ces créations que je fais attirent de la clientèle. Le crédit AJSEF m’a vraiment lancé. Très bientôt, je serai à la fin du remboursement du premier crédit, et je ferai tout de suite la demande pour obtenir le second crédit. Ceci me permettra de pouvoir m’équiper avec du matériel de broderie’’.
Même avec autant de succès, il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il nourrit déjà de grandes ambitions qui doivent à terme lu permettre de se formaliser.
‘’ Mon ambition est que d’ici un an, que je sois une entreprise légale, formelle avec tous les papiers qui se doit. Et c’est avec beaucoup de joie que j’ai appris le lancement du Produit d’Accompagnement à la Formalisation (PAF), produit destiné à accompagner les acteurs évoluant dans l’informel à migrer progressivement vers le secteur formel. Une fois que j’aurai fini de boucler mon cycle 2 du crédit AJSEF, je vais immédiatement formuler une demande afin d’avoir accès au PAF qui me permettre de devenir un acteur formel.’’
KD