‘’Ici ou ailleurs, le bonheur, pour moi c’est se donner les moyens de construire ses propres rêves ‘’, KPAKPABIA Thomas, bénéficiaire AGRISEF
Dans ce nouveau numéro de votre rubrique Echos des Bénéficiaires des Produits FNFI, nous vous conduisons à Kpenzindè, dans la Préfecture de la Kozah (420 Km au nord de Lomé) pour partager avec vous les témoignages de KPAKPABIA Thomas, bénéficiaire du Produit ‘’Accès des Agriculteurs aux Services Financiers’’ (AGRISEF).
Le produit AGRISEF, un des produits spécialisés du Fonds National de la Finance Inclusive destiné aux petits exploitants agricoles a permis à des milliers d’agriculteurs et d’éleveurs d’avoir accès au microcrédit pour exploiter leurs superficies agricoles ou alors passer à échelle leurs activités élevages. D’autres ont par ailleurs utilisé le crédit pour la transformation agricole. C’est le cas ici à Kara, où KPAKPABIA Thomas réside depuis plus de quatre décennies.
‘’Je suis agriculteur résident à Kpenzindè, un canton de la région de la Kara. Avec les difficultés financières que j’éprouve pour l’exploitation de ma superficie agricole, je n’étais plus en mesure d’engraisser mon champ comme il se devait. A partir de ce moment, je commençais à avoir de maigres rendements, car je n’arrivais plus à enrichir le sol que j’exploite avec des engrais. Sur informations périodiques du bout des ondes, j’ai décidé d’aller vers MUFEC Kara, une institution de microfinance partenaire du FNFI pour me renseigner sur le Produit AGRISEF du Fonds.’’
Et justement pour faciliter l’accès aux produits du Fonds, l’institution a noué un partenariat actif et dynamique avec 26 Prestataires de Services Financiers partenaires répartis sur l’ensemble du territoire national. Des agents qui ont donc la mission de recevoir les bénéficiaires potentiels, de les informer et de les sensibiliser sur les produits dont ils sont éligibles, de les mettre en relation avec les Prestataires de Services Techniques pour la formation en gestion de crédit puis enfin retourner vers les PSF pour l’octroi du microcrédit.
‘’ Désormais bien informé sur ce produit, ma coopérative agricole a suivi toutes les étapes nécessaires pour l’octroi du crédit. J’ai obtenu un premier crédit de 100.000 F CFA et j’ai pu acheter des sacs d’engrais en grande quantité pour mon champ de maïs. Aujourd’hui, grâce à ce crédit, j’ai à ma disposition deux champs à kpenzidè, et comme prévisions, je compte obtenir à la fin de la saison plus de 18 sacs de mais’’, nous confie le jeune agriculteur fier de son parcours.
Notre interlocuteur nous montre fermement ses superficies cultivables remplies de maïs bien mures, une preuve pour lui que le crédit AGRISEF a servi bien à quelque chose.
‘’ Dans mon patois, on dit souvent qu’il faut toujours se donner les moyens dans la vie afin d’obtenir ce que nous voulons. Quand j’ai entendu parler du FNFI, je n’ai pas hésité à m’en rapprocher afin d’en savoir davantage. Je voudrais pour cela inviter les autres à éviter les stéréotypes et les stigmatisations et de saisir à bras le cœur toutes les opportunités mises à notre disposition afin de favoriser notre épanouissement financier et social.’’
Un premier crédit que notre interlocuteur a su fructifier, et pour cause les recettes qu’il génère de la vente de ses récoltes lui permet pleinement de se prendre en charge et de satisfaire les besoins de sa famille.
‘’ Aujourd’hui, les recettes que je dégage après chaque campagne agricole, me permettent non seulement de rembourser les échéances de mon crédit, mais aussi de subvenir à mes besoins et de prendre en charge ma famille. Je parviens même à réaliser une épargne stratégique qui me permettra in fine de réaliser d’autres investissements. Comme investissements à long terme, j’entends me lancer dans la transformation des produits agricoles, car selon moi, l’agriculture c’est non seulement la production agricole mais aussi la transformation des céréales en plusieurs autres produits dérivés essentielles à notre consommation.’’
Thomas est plus que convaincu désormais que son épanouissement réside dans sa préfecture natale, où le FNFI lui aura permis de concrétiser son rêve, celui d’être un grand agriculteur de la région. Pour lui, plus de rêve d’un ailleurs.
‘’ Il arrive des moments où quand la situation financière devient difficile, plusieurs jeunes et mêmes des personnes plus matures pensent à tenter l’aventure dans l’espoir de pouvoir trouver mieux. Mais c’est souvent des illusions, car dans la plupart des cas ces aventures se terminent par des déceptions. Nous ici, nous avons désormais grâce au FNFI ainsi qu’aux autres projets de développement mis en place par le Gouvernement pour nous soutenir, nous avons toutes les raisons disais-je de rester sur place pour bâtir notre propre bonheur. Ici ou ailleurs, le bonheur, pour moi c’est se donner les moyens de construire ses propres rêves. ‘’
KD