Chaque bénéficiaire du Fonds national de la finance inclusive a une histoire particulière. Celle de dame NABEDE Awilanéna est atypique et révèle la bravoure de la femme togolaise, sa résilience aux chocs et sa détermination à s’imposer dans l’arène économique. On peut le dire d’emblée, les femmes sont les meilleures actrices de l’économie nationale et rien ne parvient à leur arracher ce leadership. L’avènement du FNFI les y conforte plutôt, les valorise et renforce leur épanouissement pour le bien de leurs familles et de la société toute entière. Puisque que la femme est l’épine dorsale de la famille et de la société.
Pour une veuve qui a à charge une demi dizaine d’orphelins, Awilanéna, vendeuse de céréales au grand marché de Kara s’en sort bien. Sinon qu’elle allie intelligence, passion pour les affaires et rationalité pour développer son commerce au rythme des opportunités qui s’offrent à elle. Et sur son parcours, le FNFI reste sa plus grande opportunité depuis cinq ans qu’elle l’a connue et bénéficie progressivement de ses produits. ” Avant de connaître le FNFI, je prenais des crédits auprès des usuriers. Mais cela nous revenait très cher car le taux d’intérêt était très élevé”, se souvient-elle. De ce fait, quand elle achète puis écoule ses céréales, elle avait une marge de bénéfices très modeste. Mais la jeune dame n’avait pas le choix. Du moins, jusqu’à rencontrer le FNFI. ” Il y a cinq ans, j’ai pris mon premier crédit de 30.000 f”, témoigne Awilanéna. Avec ce financement, elle parvenait à poursuivre son commerce de céréales en détails dans le grand marché de la métropole du septentrion. Fidèle au remboursement, elle a rapidement gravi les étapes jusqu’au montant de 100.000 F. Pour elle, les choses sont devenues très sérieuses. Elle revoit ses ambitions à la hausse : quitter la vente en détails pour le gros. Mais comment y parvenir puisqu’il faut beaucoup plus de ressources ? Elle en était là quand le produit Nkodédé a été initié.
“C’était avec une grande joie que j’ai appris l’existence de Nkodédé. C’est le produit qui fait de nous de vraies femmes d’affaires et des acteurs économiques majeurs”, clame celle qui dirige un groupement de 721 femmes. Pour avoir bénéficié d’un financement de 3,5 millions FCFA, elle développe son projet de commerce de céréales en gros.
Désormais, elle vend des sacs de maïs, de soja, de haricot… Mieux, elle a diversifié ses lieux d’approvisionnement. ” Avant, je prenais les céréales seulement dans la Kozah. Mais à présent, je vais dans des zones très éloignées pour les acheter. Et ils me reviennent moins chers”, confesse-t-elle, sourire aux lèvres, signe d’un épanouissement.
Au sommet de son art, NABEDE Awilanéna peut donner des conseils à toutes les femmes togolaises : ” il faut que la femme togolaise continue d’être battante. Elle doit toujours s’imposer dans le domaine de l’économie sans attendre la générosité de quiconque. Le FNFI est pour nous tout ce qu’il faut pour évoluer”.
Aux bénéficiaires du FNFI, elle lance un appel pour la poursuite du bon remboursement des crédits. C’est cela qui va perpétuer l’institution afin que toutes les femmes en bénéficient.