Dans ce nouveau numéro de votre rubrique ‘’Echos des Bénéficiaires des Produits FNFI’’, nous décidons de vous faire visiter Djabargou, un petit village logé dans la préfecture de Tône dans la région des savanes. Ici vit depuis plus d’une trentaine d’années, NASSEBEGOU Dadjoibe, qui grâce au crédit AGRISEF, exerce depuis quelques années le métier de ses rêves : le maraîchage. Reportage…
Djabargou, préfecture de Tône, à près de 7 km de Dapaong. Dapaong, est selon les Nations Unies la ville la plus pauvre du Togo. Et pour survivre, les habitants pratiquent toutes sortes d’activités, l’agriculture, le commerce, la pêche, l’artisanat, bref des petites activités génératrices de revenus qui leur permettent de joindre les deux bouts et de prendre soin de leurs familles.
Dans cette région où existent plusieurs institutions de microfinance partenaires du FNFI (Fonds National de la Finance Inclusive), on dénombre également des milliers de bénéficiaires des produits FNFI. Parmi eux, NASSEBEGOU Dadjoibe, la trentaine, père de famille, nous accueille dans son champ pour nous raconter son aventure avec le FNFI, qui dit il, a été pour lui le point de départ d’une nouvelle vie.
‘’ J’ai été élevé dans une famille d’agriculteurs où les revenus de nos parents étaient essentiellement constitués des recettes agricoles. Ceci étant, vous comprenez que j’ai donc pris la main, j’avais dans le sang les petites techniques pour réussir cette activité. Et comme héritage, mes parents m’ont légué une petite parcelle de terrain que je me devais d’exploiter pour pouvoir prendre soin de ma famille, je suis devenu un homme et je ne dois plus attendre que mes parents me tendent la main pour que je puisse survivre. Je me suis alors mis à la recherche des informations. Où trouver du financement qui puisse me permettre de pouvoir démarrer l’exploitation de ma petite superficie cultivable. Dans mes tentatives de recherche d’information, j’ai été invité à assister un mercredi après midi, à une séance d’information et de sensibilisation qu’organisait COOPOEC SIFA, une Institution de Microfinance partenaire du FNFI. Au menu, des informations relatives aux différents produits du FNFI. J’ai suivi avec attention toutes les informations données et à la fin j’étais plus que convaincu désormais qu’ AGRISEF était le produit qu’il me fallait.’’
Apres cette séance d’information, notre interlocuteur ne traîne pas les pieds. Il rassemble toutes les conditions nécessaires afin d’ être éligible au crédit AGRISEF. Constitution du groupe solidaire, formation technique et gestion de crédit et aussitôt il se voit octroyer une première tranche de crédit de 100.000 FCFA.
‘’ Les 100.000 FCFA obtenu m’ont permis de pouvoir acheter quelques intrants et de pouvoir débuter l’exploitation de ma superficie. Et comme vous le voyez, je fais du maraîchage, et je cultive des légumes, des piments verts, du gombo, des oignons…Comme vous pouvez le constater, je suis de plein pieds dans mon activité. J’exploite un hectare et après chaque récolte, j’ai des commercantes qui viennent chercher mes produits pour la commercialisation dans les marchés environnants. Je dois avouer que c’est une très belle expérience pour moi. Le fait de savoir que j’ai contracté un microcrédit fait que je travaille encore d’arrache-pied pour avoir un bon chiffre d’affaires et pouvoir rembourser dans les délais.’’
Quand on aborde l’impact du produit AGRISEF, Dadjoibe répond avec sourire. ‘’ Sans risque de me tromper, j’affirme que AGRISEF m’a permis de me lancer dans la vie active. L’impact est réel et quantifiable. Tenez, avant je ne pouvais pas exploiter cette superficie, faute de moyens pour l’achat des intrants et faute de main d’œuvre. Mais aujourdhui, non seulement j’ai de quoi acquérir des intrants, mais j’ai également de la main d’œuvre qui m’aide dans mon activité. Les recettes sont plutôt bonnes. J’arrive facilement à écouler mes produits, car ils sont très bien frais et appréciés par les commercantes qui viennent acheter en gros. Je ne peux dire merci qu’au FNFI.’’
De parcelle en parcelle, son exploitation a aujourdhui grandit, avec les différents conseils qu’il prend auprès de la Direction Régionale de l’Agriculture, sa renommée a franchit les frontières de son Dapaong natal. De maraîcher traditionnel, il est aujourdhui un spécialiste écouté. NASSEBEGOU Dadjoibe s’est fixé un but à atteindre, faire aujourd’hui mieux qu’hier, pour qu’un jour les populations de son village puissent vivre de ce qu’elles produisent et même en exporter.
KD